L’art en chantier
Édition Crossborders / Archibooks
L’art en chantier présente l’Atelier / TRANS et explore les formes que prend la pratique artistique de Stefan Shankland dans la ville en transformation.
Dans cet ouvrage, Stéphane Tonnelat, sociologue et chercheur au CNRS, propose un récit ethnographique et analytique de cette expérience artistique. Y figure également la transcription d’une conférence de Stefan Shankland organisée par le CREDAC – centre d’art d’Ivry. Un cahier d’images donne à voir différents aspects du projet TRANS305. Une préface de l’historien et critique d’art Paul Ardenne introduit le livre. L’art en chantier est édité chez Archibooks dans la collection Crossborders dirigée par Martine Bouchier.
« Pour une réelle infiltration artistique dans le corps du chantier urbain, deux mutations politiques sont nécessaires. La première s’est effectuée suite à la décentralisation et la seconde avec la prise en compte de la question environnementale, provoquant la reconfiguration des métiers de l’urbanisme et ouvrant des brèches à de nouveaux professionnels. C’est ainsi qu’en 2006 l’artiste Stefan Shankland est chargé du diagnostic social et matériel de la zone d’aménagement concertée (ZAC) d’Ivry-sur-Seine, mais la mission dévie favorablement vers un projet artistique qui prend en compte toutes les dimensions et les acteurs du chantier. Que peut apporter un artiste à une situation de ville en chantier ? À travers la création du label Haute Qualité Artistique et Culturelle (HQAC), Stefan Shankland y répond et offre un cadre officiel aux aménageurs qui garantit la qualité des opérations artistiques et culturelles dans le cadre de l’aménagement de la ZAC.
Après une préface écrite par Paul Ardenne qui situe le positionnement de l’artiste dans une perspective historique qui remonte aux années 1910-1920 puis le contextualise dans une « famille » artistique relevant d’un art participatif (« Stefan Shankland, le chantier positif », p. 7-9), l’ouvrage s’articule en trois grandes parties comprenant un récit, un cahier de photographies et le témoignage de l’artiste. Le récit sociologique, chronologique et critique est consigné avec une grande précision par l’ethnographe Stéphane Tonnelat qui fait converger art, architecture et politique, suivant l’idéal communiste porté par la Ville d’Ivry et concrétisé par les architectes Renée Gailhoustet et Jean Renaudie et par la bourse d’Art monumental. L’auteur interroge ce qui se situe entre l’espace traditionnel de l’atelier et celui des ateliers de médiation participatifs sur site, tout en détachant le positionnement de Stefan Shankland de ces deux extrêmes, puisque ce dernier décide d’installer son atelier forain dans le chantier même. Dans la troisième partie, le texte de l’artiste expose les fondements et le développement de sa démarche en plusieurs points clairement définis et explicitement titrés. Sa préoccupation pédagogique constante à l’adresse des nombreux acteurs avec lesquels il travaille permet de dépasser le cercle, étroit, du milieu de l’art contemporain. »
Marie-Laure Viale
Stéphane Tonnelat, « L’art en chantier : Stefan Shankland et l’Atelier/TRANS305 »
Critique d’art [En ligne], Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain mis en ligne le 20 novembre 2017.
Auteurs
Stéphane Tonnelat
avec Stefan Shankland
et Paul Ardenne
Commanditaires et partenaires
Ville d’Ivry-sur-Seine
Grand Paris Aménagement
Archibooks + Sautereau Éditeur
CRH (Centre de Recherches sur l’Habitat)
PIRVE soutenu par le CNRS et le ministère de l’Écologie (MEDDTL)
Laboratoire de recherche LAVUE
Lieux Communs Production
Participants
Photographies : Stefan Shankland et Sylvain Duffard
Direction de publication : Martine Bouchier
Coordination éditoriale : Charlotte Guy
Conception graphique : Amélie Chassary et Maryline Robalo
Mises en pages : Christian Bouthillier et Adelyne Lefort
Suivi de production : Charlotte Guy