Graphisme 305

La majorité des œuvres et des installations de TRANS305 étaient de nature temporaire. Les traces qu’il en reste sont éditoriales, documentaires ou de l’ordre des récits d’expériences plus ou moins formalisés.

Comme l’enjeu consistait à rendre visible la transformation en cours par des moyens artistiques, la création graphique et la production de signes ont occupé une place centrale au fil des années. Les images avaient pour but de fabriquer de nouvelles perceptions de la phase de chantier, période que les habitants d’un quartier subissent souvent sans pouvoir se saisir des opportunités culturelles qu’elle présente.

Plusieurs collaborations avec des designers et artistes ont permis de manifester en textes et images la puissance des mutations urbaines. Celle développée avec le graphiste Frédéric Teschner restera exemplaire. Présent dès les premiers énoncés de la démarche HQAC, Frédéric Teschner a créé l’identité visuelle de TRANS305 et a su traduire les enjeux inhérents aux diverses situations : des formes très pragmatiques comme les panneaux d’annonce de la création de la ZAC du Plateau avec la création de la typographie Jill, aux plus abstraites comme la série de sept affiches intégrées au dispositif d’exposition TRANSFERT305 présentée dans la ZAC et au centre d’art d’Ivry-sur-Seine (galerie Fernand Léger).

La collaboration avec le collectif Ne Rougissez Pas ! est un autre exemple de la place singulière qu’a pris la création graphique dans TRANS305. En 2014, ce collectif pluridisciplinaire a conçu l’ensemble des supports visuels de l’événement SUPERPLACE : l’identité visuelle, l’atelier de sérigraphie, les équipements de chantier de l’équipe et des visiteurs ainsi que la Baraque Graphique, un dispositif participatif d’impression et d’édition.

Le dépliant – affiche de Marbre d’ici a été réalisé avec les graphistes Super Terrain pour les Journées du patrimoine 2016 et déployé dans l’installation Marbre d’ici exposée dans le cadre de Réver(cités) à la Cité de l’architecture et du patrimoine.

Aujourd’hui archivés ou effacés, beaucoup d’autres images et d’autres signes sont apparus au cours de ces dix années d’exploration esthétique du chantier.